Honolulu Star Bulletin - Brandt: après le "traumatisme", élus et salariés évoquent l'avenir

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Brandt: après le "traumatisme", élus et salariés évoquent l'avenir
Brandt: après le "traumatisme", élus et salariés évoquent l'avenir / Photo: JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

Brandt: après le "traumatisme", élus et salariés évoquent l'avenir

"Aller de l'avant": quatre jours après la décision de liquidation du groupe Brandt, environ 200 salariés se sont réunis lundi près d'Orléans, en présence d'élus locaux, pour évoquer leurs perspectives d'avenir.

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"Vous avez espéré donner une nouvelle vie à Brandt (...) maintenant, il faut aller de l'avant", a déclaré la préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, Sophie Brocas devant une salle comble, à quelques centaines de mètres du principal site industriel de Brandt qui compte 350 salariés.

Après la décision jeudi du tribunal des activités économiques de Nanterre de prononcer la liquidation judiciaire du groupe centenaire d'électroménager, qui employait au total quelque 700 personnes, les élus locaux ont à nouveau assuré de leur "solidarité" et promis leur accompagnement.

Garantie de percevoir 75% du salaire brut pendant un an grâce au contrat de sécurisation professionnelle, mise en place d'une cellule d'appui et d'écoute ou encore job dating en février: les services de l'Etat ont présenté plusieurs mesures aux salariés.

"On va se mobiliser et on a déjà commencé" pour "remettre les salariés de Brandt au travail", a promis Mme Brocas.

Cette dernière a aussi indiqué, comme l'avait fait vendredi le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, qu'un travail était en cours pour "réfléchir aux options envisageables" pour donner une autre destination aux deux sites industriels du groupe situés près d'Orléans et à Vendôme (Loir-et-Cher).

"Ce ne sera pas Brandt, mais ça peut être autre chose", a-t-elle indiqué.

Cela pourrait être pour "de la fabrication de drones", selon le président de la région Centre-Val-de-Loire François Bonneau, mais il y a aussi "d'autres pistes", a-t-il dit.

Plusieurs salariés, dont quelques-uns franchissaient les grilles du site voisin avec leurs effets personnels sous le bras, ont décrit un "traumatisme encore à vif".

"C'est encore à chaud", a résumé Laurent Grapin, 24 ans d'ancienneté au service recherche et développement. "Certains ont cru à une reprise, moi non".

La justice a rejeté un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive et la majorité des salariés qui devait permettre de sauver au moins 370 emplois, ainsi que les marques Vedette, Sauter et De Dietrich.

"Les aides, les reprises du site, ce sont des possibilités, mais je pense qu'il faut surtout faire de notre côté et ne pas trop compter" sur des choses "incertaines", a-t-il déclaré à l'AFP.

H.Lono--HStB